Tuerie des écoliers à Mpondwe, la population de Kasase demande des explications aux UPDF
Après l’annonce par le gouvernement Ougandais à travers son ministère de la Défense Nationale et Anciens Combattants, de la mort à la machette de quarante-une (41) personnes lors de l'attaque de l'école secondaire de Mpondwe/Lubiriha dans le district de Kasese vendredi 16 juin 2023 par les combattants d'Allied Democratic Forces (ADF), la population de ce district frontalier de la RDC demande des explications des services de sécurité élucidant la mort de leurs enfants.
Cette demande a été faite après ce massacre d’un grand nombre de civils, le tout premier depuis que les terroristes ADF aient commencé à multiplier des attaques contre les civils dans le territoire de Beni, en RDC et multiplié des attaques aux bombes piégées à Kampala, capitale Ougandaise l’année dernière avant la mise en place des opérations Shujaa entre les FARDC et les UPDF pour traquer ce groupe ayant prêté allégeance au groupe de l’Etat Islamique.
« C’est une grande tristesse pour nos enfants qui viennent d’être tués. Moi j’ai plusieurs questions qui me poussent à la réflexion. Chaque jour les UPDF sont envoyés en RDC soi-disant pour protéger les frontières Ougandaises. Hier, on a tué des civils au Congo. Ici on nous a demandé de rester calme que la sécurité était bien assurée. Je me demande les gens qui viennent de la brousse pour tuer nos enfants où était cette sécurité ?... nous avons suivi un haut gradé du gouvernement Ougandais dire qu’ils ont été tués à la machette. Nous, peuple de Kasese nous demandons au gouvernement de nous dire comment nos enfants ont été tués », se plaint une femme à la presse locale pour montrer sa colère.
Par ailleurs, selon des sources concordantes, quatre (04) de ces présumés ADF auteurs du massacre du 16 juin dernier ont été appréhendés dans la mosquée de la ville de Bwera. Pour l’instant, Kampala dit s’être activé pour une chasse à l’homme afin de mettre la main sur les auteurs de ce crime de masse et éradiquer les rebelles ADF qui commencent déjà à déstabiliser le régime de Yoweri Museveni.
Les Forces Démocratiques Alliées en anglais Allied Democratic Forces, ADF est un groupe armé Ougandais fondé en 1995 et regroupant des mouvements d'opposition au président Yoweri Museveni. L'organisation s'est depuis lors déplacée en République Démocratique du Congo où se concentrent ses opérations. Au commencement essentiellement composé d'Islamistes du mouvement Tabligh, l'ADF était dirigé depuis 2007 par Jamil Mukulu avant son arrestation en 2015. Il est chrétien converti à l'Islam. Puis Musa Seka Baluku prend la relève de son ancien chef des armes. Selon plusieurs estimations, les ADF sont composés de 300 à 600 combattants. Ils sont affiliés à l'organisation État Islamique depuis 2017.
Diddy MASTAKI, Goma
