
Le mercredi les États-Unis ont exprimé dans un communiqué rendu officiel leur inquiétude concernant le secteur aurifère en Afrique subsaharienne. Les pays de la région doivent renforcer leurs mesures de vigilance afin d'empêcher certains individus de s'approprier ces précieuses ressources au détriment de la population du continent, exhortent les USA.
Le département d'État, le département du Trésor, le département du Commerce, le département de la Sécurité intérieure, le département du Travail et l'Agence des États-Unis pour le développement international ont conjointement publié cette communication qui revient sur les risques commerciaux liés au secteur de l'or en Afrique subsaharienne.
Cette communication met en évidence à la fois les opportunités et les risques spécifiques liés au commerce de l'or dans la région, tout en encourageant les acteurs du secteur à adopter et à mettre en œuvre des pratiques renforcées de diligence raisonnable. “L'objectif est de s'assurer que des acteurs malveillants, tels que le groupe Wagner, ne puissent pas exploiter et tirer profit de ce secteur vital pour la subsistance de millions de personnes sur le continent”, lit-on dans le document.
Il est de ce fait demandé aux entreprises américaines à investir de manière équilibrée dans le secteur aurifère, favorisant ainsi son développement harmonieux. Elles sont également encouragées à investir de manière responsable dans tous les aspects du secteur, de l'exploitation minière à la vente au détail des produits finis, en passant par le commerce, le raffinage et la transformation.
Il est à noter que l’avis publié fournit également des conseils intégrés et holistiques aux intervenants du secteur aurifère en Afrique subsaharienne, qui représente environ 25 % de la production mondiale d'or chaque année. Il met notamment l'accent sur l'exploitation minière artisanale et à petite échelle, en examinant les opportunités de développement du secteur et les modalités de soutien du gouvernement américain à cette dernière.
Par ailleurs, les États-Unis soulignent de nombreux risques directement et indirectement liés au secteur de l'or en l'absence de mesures efficaces d'encadrement. En Afrique subsaharienne, ils mettent en garde contre le fait qu'en l'absence de diligence raisonnable et de mesures d'atténuation appropriées, un acteur du secteur peut involontairement contribuer à des risques tels que le financement des conflits et du terrorisme, le blanchiment d'argent, la corruption, le contournement des sanctions, les violations des droits de la personne et des droits du travail, ainsi que la dégradation de l'environnement.
Les États-Unis affirment partager les mêmes intérêts et objectifs que les producteurs d'or de toute l'Afrique subsaharienne en ce qui concerne le développement d'un secteur aurifère responsable et durable, excluant tout acteur prédateur et malveillant.
CongoRassure