
RDC Covid-19 : Il y a de plus en plus en plus de décès au Kongo central et à Kinshasa (Muyembe)
À Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, les centres de traitement contre la Covid-19 sont débordés, a alerté mercredi le docteur Jean-Jacques Muyembe, numéro un de l’Institut national de recherche biomédicale (inrb) et coordonnateur du secrétariat technique de riposte contre la Covid-19.
Selon le virologue, 80% des lits sont occupés et il y a une demande accrue de médicaments et d’oxygène dans plusieurs structures sanitaires.
« Il y a de plus en plus de décès, surtout au Kongo central et à Kinshasa », a déclaré le Dr Muyembe, qui déplore également le fait qu’il y ait plusieurs contaminations dans les bureaux administratifs, les écoles et les universités.
« Nous avons vu des réunions de plus de 3 000 personnes. Cette situation a favorisé l’explosion de l’épidémie. Il y a aussi le faible taux de vaccination », a-t-il dit, avant d’annoncer que d’une manière générale, « sur 4 personnes testées, une est positive ».
Par ailleurs, concernant le variant présent dans la capitale congolaise, le coordonnateur du secrétariat technique de riposte contre la Covid-19 a affirmé que pour l’instant, c’est le variant B1 640 décrit au Congo Brazzaville qui est dominant à Kinshasa. « Il va disparaître et laisser la place à Omicron » a-t-il expliqué, précisant toutefois que ce nouveau variant représente déjà 27%.
D’après lui, la situation est explosive. « On avait une moyenne de 100 cas par semaine en octobre, 200/semaine en novembre. En décembre, on a même eu 1000 cas par jour. C’est du jamais vu ici. C’est même sous-estimé » a-t-il également alerté, insistant sur le fait qu’il serait également préférable que tous ceux qui présentent les symptômes de la grippe de faire un test covid afin d’éviter les contaminations. Le docteur Muyembe a dit craindre que plusieurs cas ne soient confondus avec la grippe saisonnière.
Les autorités sanitaires congolaises ont annoncé le 13 décembre dernier le début de la quatrième vague de la pandémie du coronavirus avec notamment la circulation du nouveau variant Omicron.
Et concernant ce nouveau variant, l’organisation mondiale de la santé a prévenu qu’aucun variant de la Covid-19 ne s’est jusqu’à présent propagé aussi rapidement qu’Omicron. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de cet organisme international a indiqué que tous les pays étaient désormais touchés et que l’OMS est actuellement préoccupée par le fait que plusieurs personnes considèrent Omicron comme bénin. « Même si Omicron provoque des maladies moins graves, le nombre de cas pourrait une fois de plus submerger les systèmes de santé qui ne sont pas préparés», a averti le chef de l’OMS.
CMK