
Après plus d'un semestre de stabilité du taux de change à 2500 Francs Congolais pour un (1) dollar américain, il s'observe depuis près d'un mois une nouvelle inflation basée sur des spéculations dans le flux monétaire en ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Actuellement, la valeur du dollar américain se situe entre 2600 et 2700 Francs Congolais, soit une perte de valeur de la monnaie nationale de l'ordre de huit (8%) pourcent de 2500 Francs Congolais, valeur qui pourtant été déjà rentré dans les habitudes de la population de cette ville.
Par ailleurs, cette parité 2700 FC contre un (1 $) dollar gagne du terrain à travers avec une vitesse exponentielle, car adoptée surtout dans le commerce tant bien chez les grossistes, semi-grossistes comme chez les détaillants. Pendant ce temps, ceux de 2500 et 2600 FC restent d'actualité à la vente chez les cambistes sur le marché noir.
Cette spéculation produit des conséquences socio-économiques fâcheuses qui frappent directement le pouvoir d'achat du consommateur Gomatrancien et occasionne une perte professionnelle comprise entre cent (100) et deux cents (200) Francs Congolais à chaque conversion effectuée par la population.
Une conséquence entraînée par cette situation, c'est la flambée des prix de plusieurs produits sur le marché des consommateurs. Certains produits observent une augmentation du prix allant jusqu'à plus de cinquante (50%) pourcent de leurs prix habituels.
Une hausse du taux de change qui inquiète au plus haut degré la population de Goma, surtout à cette période où la ville traverse une incertitude socio-économique depuis le début de la guerre que mènent les rebelles du M23 dans les grands centres agricoles et miniers de la province.
Ce qui pousse cette population à demander pour le énième fois aux autorités Congolaises de tout mettre en place pour stabiliser le taux de change et surtout stabiliser la situation sécuritaire dans la région pour permettre à la population de reprendre les activités économiques à la vitesse habituelle de cette province.
Diddy MASTAKI, Goma