
Ces derniers jours, des rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux affirmant que les monnaies Rwandaises et Ougandaises étaient acceptées comme devises légales dans les zones contrôlées par la rébellion du M23, au détriment des francs congolais. Cependant, ces affirmations sont fausses.
Pour vérifier ces informations, congorassure.cd a contacté plusieurs habitants du territoire de Rutshuru, notamment dans le groupement de Jomba, près des frontières Congolaises avec le Rwanda et l'Ouganda, ainsi que dans la cité de Kiwanja, un centre économique de la région.
À Bunagana, les cambistes locaux démentent ces rumeurs, affirmant que les francs Congolais circulent normalement. Ils reconnaissent la présence de shillings Ougandais, comme c’était le cas avant l’arrivée des rebelles, une situation courante dans les zones frontalières de l'Est de la RDC.
« Quant aux francs Rwandais, ils sont présents en petites quantités, surtout entre les mains des changeurs de monnaie », a déclaré Gabriel Mukiza (nom d'emprunt pour des raisons de sécurité).
À Kiwanja, aucune monnaie étrangère n'est utilisée dans les transactions économiques. « C'est faux, nous n'utilisons que les francs congolais. Que les gens arrêtent de vous mentir », a affirmé Ange Simbara, une habitante de Kiwanja.
Concernant le taux de change Certaines publications ont également prétendu que le taux de change des francs Congolais avait chuté, atteignant 2000 FC pour 1 dollar. Nos sources démentent ces affirmations. Selon un cambiste local, un (01) dollar se change à trois mille (3000) Francs Congolais à Bunagana et à deux mille neuf-cent (2900) Francs Congolais dans le reste du territoire de Rutshuru. De plus, huit cent (800) Francs Congolais équivalent à mille (1000) shillings Ougandais et un (01) dollar à trois mille six cent (3600) shillings Ougandais.
Ces fausses informations ont rapidement suscité des réactions sur internet, particulièrement à Goma. Elles font partie des nombreuses intoxications circulant sur les réseaux sociaux durant cette période de conflit entre les FARDC et les rebelles du M23, qui utilisent ces plateformes pour influencer psychologiquement la population des zones contrôlées par Kinshasa.
Diddy MASTAKI