
Le parti d’opposition « Ensemble pour la République », dirigé par Moïse Katumbi, a dénoncé lundi 19 mai une « nouvelle perquisition illégale » menée dans la résidence de son Président national à Kashobwe, son village natal, situé dans la province du Haut-Katanga (Sud-Est de la RDC).
Selon un communiqué signé par le secrétaire général du parti, Dieudonné Bolengetenge, des agents des services de sécurité se seraient introduits dans la propriété privée de l’ancien gouverneur du Katanga, le 17 mai 2025, sans mandat judiciaire. L’opération aurait été menée, d’après Ensemble pour la République, à l’initiative du gouverneur de province, dont le nom n’a pas été cité.
Ce parti politique affirme que les forces de l’ordre ont ciblé un bateau stationné sur les lieux, suspecté d’avoir effectué une navigation sans autorisation. Cependant, ce mouvement politique conteste cette version, précisant que l’embarcation en question « n’a pas effectué de déplacement dans cette direction ».
« Ensemble pour la République dénonce et condamne fermement ce nième abus à l’encontre de son président national », peut-on lire dans le communiqué officiel, accompagné d’une vidéo publiée sur les réseaux sociaux du parti.
Une série d' « intimidations » dénoncées.
Ce nouvel incident s’ajoute à une longue série de pressions que le parti qualifie de « harcèlement politique ». « Ensemble pour la République » rappelle notamment les perquisitions répétées dans d’autres résidences de Moïse Katumbi au cours de 2023 et 2024, les restrictions de mouvements, dont l’interdiction de survol de certains territoires, ainsi que des accusations jugées infondées de « menace à la sécurité nationale ».
Pour les partisans de l’ancien candidat à la présidentielle de 2023, ces actions témoignent d’une stratégie concertée des autorités pour salir l’image de leur leader.
« Il s’agit d’une volonté manifeste de dégrader l’image de M. Katumbi et de museler toute voix critique. Ces abus illustrent la décadence d’un régime qui s’éloigne dangereusement de l’État de droit et compromet les libertés publiques », souligne encore le communiqué.
Un climat politique tendu
Cette affaire intervient dans un climat politique tendu, marqué par les tensions entre le pouvoir central et les principales figures de l’opposition. Moïse Katumbi, dont l’influence politique reste forte dans le Grand-Katanga, est régulièrement dans le viseur des autorités, à quelques mois d’échéances électorales locales.
Pour l’instant, aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté du gouvernorat du Haut-Katanga ni du gouvernement central sur cette affaire.
Diddy MASTAKI