
Face à la dégradation continue de la situation sécuritaire dans la région, la Représentation des Étudiants du Congo (REC), section de Beni, a lancé un ultimatum de 48 heures au gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Evariste Somo.
Dans une déclaration rendue publique ce mercredi, les représentants des étudiants dénoncent la recrudescence des violences armées dans la région, notamment les attaques meurtrières perpétrées contre les civils par des groupes armés actifs dans le Grand Nord.
« Nous, étudiants de la ville de Beni, ne pouvons plus rester indifférents face à l’inaction des autorités. Nous lançons un ultimatum de 48 heures au gouverneur militaire afin qu’il prenne des mesures claires pour protéger la population », ont-ils déclaré dans un communiqué.
Cette sortie intervient dans un contexte où plusieurs localités autour de Beni continuent de subir des incursions des rebelles, notamment des éléments présumés de l’ADF (Forces démocratiques alliées), semant la terreur dans les zones rurales et provoquant de nouveaux déplacements massifs de la population.
Les étudiants réclament des réponses concrètes et urgentes aux inquiétudes sécuritaires, notamment le renforcement des opérations militaires, la protection des zones universitaires et l’amélioration de la collaboration entre civils et forces de défense.
Ils menacent également de passer à des actions citoyennes pacifiques telles que des sit-in et des marches si aucune réponse satisfaisante n’est apportée dans le délai imparti.
Le gouverneur Evariste Somo, récemment installé à Beni, siège temporaire des institutions provinciales, n’a pas encore officiellement réagi à cet ultimatum.
Dans cette zone régulièrement endeuillée par les violences, la REC entend désormais jouer un rôle plus actif dans le plaidoyer pour la sécurité et la paix, en se posant comme la voix des jeunes et des communautés estudiantines souvent marginalisées dans les décisions politiques.
Diddy MASTAKI