
Dans la localité de Tsere, située en périphérie de Bunia, 48 personnes, dont 16 anciens combattants de la milice Zaïre, ont été réinsérées dans la communauté. Cette opération s’inscrit dans le cadre du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRC-S), appuyé par la Section DDR-S de la MONUSCO.
Ces ex-combattants, qui ont déposé les armes il y a environ quatre (04) mois à Mabanga, dans le territoire de Djugu, entament ainsi un nouveau chapitre de leur vie. Dans le cadre du processus de réinsertion, chacun a choisi un métier et une localité pour se reconstruire. À Tsere, l’élevage a été retenu comme activité principale. Pour soutenir cette initiative, 25 vaches leur ont été remises afin de favoriser leur autonomie économique et renforcer la cohésion sociale.
Jean Dedieu Ntanga Tita, coordonnateur national du P-DDRC-S, présent à la cérémonie, a qualifié cette étape de « rupture décisive avec le cycle des violences ». Il a insisté sur le fait que le désarmement doit nécessairement s’accompagner d’un développement durable pour garantir une paix durable.
Khaled Ibrahim, responsable de la Section DDR-S de la MONUSCO, a encouragé les bénéficiaires en saluant leur courage et en réaffirmant l’engagement de la MONUSCO aux côtés du gouvernement Congolais. Il a rappelé que leur réinsertion est un pilier essentiel pour la stabilité dans la région.
Un des ex-combattants, M. B., ancien formateur au sein de la milice Zaïre, a pris la parole pour lancer un appel à ses camarades encore armés : « J’ai choisi la paix en déposant les armes. Ceux qui hésitent encore doivent comprendre qu’il n’y a rien à gagner dans la violence. Il est temps de revenir à la vie normale et de contribuer au développement de notre communauté ».
Ce témoignage fort résonne comme un message d’espoir pour des milliers de jeunes encore engagés dans des groupes armés en Ituri. En attendant, les nouveaux réinsérés appellent les autorités à renforcer les initiatives de cohésion sociale pour assurer leur intégration durable au sein de leurs communautés.
Joël Heri Budjo