
Les rebelles du M23 sont accusés dans le rapport d'Amnesty International, de torturer jusqu'à mourrir, les civils à Goma et Bukavu qu'ils supposent opposants.
Selon le rapport de Amnesty, huit (08) détenus ont déclaré avoir vu leurs codétenus mourir en détention, à cause de la torture et des conditions sévères.
Selon leur témoignage, des centaines de personnes sont détenues dans des cellules surpeuplées et insalubres, et manquent de nourriture, d’eau, d’installations sanitaires et de soins de santé. La plupart sont détenues au secret et ne peuvent pas communiquer avec leurs familles ni leurs avocats, dénonce le rapport.
Selon les témoignages d’anciens détenus, les sites de détention du M23 à Goma sont les suivants : le bureau provincial de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) connu sous le nom de Chien Méchant, un complexe proche de la Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC) sur le mont Goma, le bâtiment de l’assemblée provinciale, le complexe de la 34e région militaire et un camp de détention improvisé à Kanyarucinya, à l’extérieur de Goma.
À Bukavu, les lieux de détention du M23 se situent dans le bureau principal de l’ANR et dans un camp militaire situé dans le quartier de Bagira. Amnesty International a connaissance de quatre (04) autres sites du M23 à Goma, où des personnes sont détenues entre quelques jours et plus d’une semaine.
« J’ai vu un homme qui était fusillé. C’était comme s’il était membre d’une bande de bandits. Ils lui ont tiré dans le ventre et dans le bras droit, au niveau de l’épaule », témoigne un ancien détenu cité par Amnesty International.
Deux (02) anciens détenus ont raconté avoir vu des combattants du M23 tuer deux (02) détenus à coups de marteau et tirer sur un autre qui est mort sur le coup.
Un autre détenu, sur un autre site, a déclaré avoir vu un combattant du M23 tuer deux (02) personnes.
« Le M23 a sorti un marteau et l’a frappé dans les côtes, il est mort sur le coup. Ils en ont pris un autre. Il a dit qu’il était un ancien membre de la Garde Républicaine [un corps d’élite de soldats chargé de la sécurité du président de la RDC Ndlr...] Ils l’ont frappé à coups de marteau, mais il n’est pas mort tout de suite. Le lendemain matin, il était mort », témoigne-t-il.
Des tortures que les rebelles gardent secrètes à la face du monde afin de mener une campagne des « libérateurs » dans des zones où la population, ne sachant pas à quel saint se vouer fait semblant d'obéir.
Rédaction