
Selon OCHA-RDC dans son dernier rapport sur la crise sécuritaire et humanitaire dans la province de l'Ituri dont Congorassure.cd a pu consulter, cette agence des Nations-Unies fait savoir que, le chaos demeure au sein de la population, dans les territoires d'Aru et de Mahagi par exemple, la situation nutritionnelle inquiétante.
Dans ce même angle, dans la province de l'Ituri, il y a reprise du service à l’hôpital de Fataki, plus de 169 000 personnes retrouvent l’accès aux soins de santé, amélioration de l’accès humanitaire dans le territoire de Djugu, d’énormes besoins demeurent et suspension de programmes nutritionnels, plus de 82 000 personnes en situation nutritionnelle alarmante dans les territoires des Mahagi et Aru.
OCHA annonce que, depuis fin mars, en raison de contraintes financières, l’ONG INTERSOS a suspendu son programme de prise en charge de la malnutrition dans les zones de santé d’Aungba, de Rimba (Territoire de Mahagi) et Biringi (Territoire d’Aru). Plus de 82 000 personnes en sont affectées, dont des enfants de moins de cinq ans, des femmes enceintes et allaitantes souffrant de la malnutrition aiguë sévère (MAS) et la malnutrition aigüe modérée (MAM).
Au premier trimestre 2025, les autorités sanitaires de la zone de santé de Laybo (Territoire d’Aru) ont enregistré 1 663 cas de malnutrition aiguë modérée (MAM) et 67 cas de malnutrition aiguë sévère (MAS). A la fin décembre 2024, l’ONG COOPI s’était déjà désengagée des activités de nutrition dans la zone de santé de Laybo. Au moins 3 177 cas de MAS avaient déjà été recensés et pris en charge au dernier trimestre 2024.
Les autorités estiment que la malnutrition resurgit en raison de la discontinuité des soins nutritionnels due au retrait des partenaires, faute de ressources. Les autorités appellent à l’intervention d’un partenaire pouvant assurer la continuité des services de nutrition.
Cependant, dans le territoire de Djugu, l’Hôpital Général de Référence de Fataki de nouveau opérationnel.
« A la faveur d’une accalmie observée dans la zone de Fataki, l’Hôpital Général de Référence de Fataki a repris du service après plus d’un mois de fermeture, permettant à plus de 169 000 personnes d’accéder aux soins de santé secondaires. Depuis le 14 mars, cet hôpital était resté fermé à la suite de l’insécurité persistante impliquant des éléments de groupes armés », déclare OCHA-RDC.
Par ailleurs, le territoire de Mahagi, le centre de santé de Nioka toujours fermé. Depuis le 14 avril, plus de 18 000 habitants de la localité de Nioka sont privés d’accès aux soins de santé en raison de la suspension des activités dans le Centre hospitalier de la zone. Le personnel soignant de cette structure a fui vers la localité voisine de Rimba (zone de santé de Ngote), à la suite d’une tentative d’enlèvement, dans la nuit du 13 au 14 avril, d’un membre du personnel soignant à son domicile par des éléments d’un groupe armé.
Pour rappel, ce rapport produit par OCHA-RDC en collaboration avec les partenaires humanitaires couvre la période du 1er au 30 avril.
David A.