
La coordination provinciale de la Protection Civile en Ituri, par la voix de Robert Ndjalonga, a tiré la sonnette d’alarme sur la rupture prolongée des registres d’actes de naissance au bureau de l’État civil de la chefferie des Walendu-Bindi, dans le territoire d’Irumu.
Selon cette alerte, depuis la fin du mois de novembre 2024, le service de l’État civil dans cette entité est contraint de recourir à l’utilisation des procurations pour enregistrer les naissances. Une pratique inhabituelle qui soulève de nombreuses inquiétudes au sein des familles locales.
« L’absence de registres constitue une entrave grave au droit à l’identité légale des enfants nés dans la chefferie. Cela complique le travail des agents de l’état civil et décourage les parents qui s’attendaient à obtenir un acte officiel », a déclaré Robert Ndjalonga.
La Protection Civile appelle les autorités administratives à tous les niveaux local, territorial et provincial à prendre des mesures urgentes pour approvisionner le bureau en registres officiels.
« Il y a un risque réel que de nombreux enfants ne soient pas enregistrés correctement, ce qui peut compromettre leur accès futur à des services essentiels comme l’éducation ou la santé », a-t-il ajouté.
Cette situation met en lumière les difficultés structurelles que rencontrent encore plusieurs services publics en milieu rural, en particulier dans les zones post-conflit comme l’Ituri.
Joël Heri Budjo