
Dans une déclaration remarquée en marge des États généraux de la justice, Jules Alingete, patron de l’Inspection Générale des Finances (IGF), a exprimé des préoccupations quant à la qualité des décisions judiciaires en matière de lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics. Selon lui, les acquittements prononcés par le ministère public ou les tribunaux ne signifient pas toujours l’innocence des accusés.
« Tous ceux qui sont déclarés innocents par le ministère public ou le tribunal ne sont pas forcément innocents. Il y a beaucoup d’évadés judiciaires. Il s’agit des prédateurs déclarés innocents parce qu’ils ont été plus habiles en matière de finances publiques que le ministère public, ou bien parce que ces derniers n’ont pas pu convaincre le tribunal de leur culpabilité alors qu’ils sont coupables », a affirmé Alingete.
Ces propos soulignent les défis auxquels la justice Congolaise est confrontée pour faire face à la complexité des affaires de détournements financiers. Alingete déplore que des individus coupables, grâce à des stratégies sophistiquées et à une connaissance accrue des rouages financiers, parviennent à échapper aux sanctions judiciaires.
Cette prise de parole s'inscrit dans une volonté de réformer le système judiciaire, afin d'améliorer les compétences des magistrats et d'assurer une meilleure protection des fonds publics. La question de l'intégrité et de l'efficacité de la justice est aujourd’hui au cœur des discussions des États généraux de la justice, où les autorités s'engagent à renforcer les mécanismes de contrôle pour une gouvernance plus transparente et responsable.
La déclaration de Jules Alingete rappelle ainsi l'importance d'un système judiciaire capable de lutter efficacement contre la corruption, un fléau qui entrave le développement de la RDC.
Diddy MASTAKI