
Le ministre Rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a annoncé samedi 17 mai le retour au pays de 360 réfugiés Rwandais, précédemment retenus en otage en République Démocratique du Congo (RDC) par les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé qualifié de génocidaire par Kigali. Dans un message posté sur le réseau social X (anciennement Twitter), le chef de la diplomatie Rwandaise accuse l’armée congolaise (FARDC) de complicité avec ce groupe rebelle.
« 360 réfugiés, qui étaient auparavant retenus en otages par la force génocidaire FDLR (soutenue par l’armée Nationale Congolaise), ont été rapatriés en toute sécurité au Rwanda. Le gouvernement de la RDC et ses alliés du FDLR doivent s’assurer que tous les réfugiés Rwandais encore présents sur son territoire soient également rapatriés dans leur patrie », a-t-il écrit.
L’annonce a suscité une vague de réactions sur les réseaux sociaux. Si certains saluent cette opération de rapatriement comme un pas vers la réconciliation, d’autres dénoncent une instrumentalisation politique du sort des réfugiés.
« Aucun Rwandais ne devrait jamais être pris en otage par des groupes terroristes comme le FDLR. Accueillir notre jeunesse chez elle est une victoire contre la division et la haine. Ensemble, nous guérissons. Ensemble, nous construisons. Bienvenue chez vous au Rwanda », a déclaré un internaute visiblement favorable à la politique de Kigali.
À l’inverse, des voix critiques se sont élevées pour questionner la sincérité du gouvernement Rwandais. « Vous, les politiciens, vous jouez avec la vie d’enfants et de femmes vulnérables pour marquer des points politiques. C’est triste. Si le M23 se bat pour ceux qui parlent Kinyarwanda, alors pourquoi ceux qui parlent Kinyarwanda sont encore des réfugiés ? Vous n’avez pas honte en 2025 ? », a réagi un autre internaute, accusant les autorités de double discours.
Les autorités Congolaises, souvent pointées du doigt par Kigali pour leur supposée collusion avec le FDLR, n’ont pas encore officiellement réagi à cette nouvelle sortie du ministre Rwandais. Mais dans un climat régional toujours tendu, ces déclarations risquent de raviver les frictions diplomatiques entre Kinshasa et Kigali.
Diddy MASTAKI