
À l’occasion de son 13ᵉ anniversaire, le mouvement citoyen LUCHA (Lutte pour le Changement), section de Beni, s’est exprimé sur les efforts diplomatiques en cours pour ramener la paix en République Démocratique du Congo. S’il accueille favorablement les initiatives internationales, notamment celles de Washington et Doha, ce mouvement insiste sur la nécessité de rompre avec les pratiques qui ont fragilisé la paix dans le passé.
Dans sa déclaration de ce jeudi 1er mai, la LUCHA affirme soutenir « toute démarche sincère qui vise à mettre fin à la souffrance de la population civile victime de la guerre », tout en rejetant catégoriquement toute tentative de d’amnistie générale des responsables de crimes graves. Ce mouvement s’oppose aussi à l’intégration des groupes armés dans l’armée nationale (FARDC) et à leur représentation dans les instances politiques. Pour les militants, ces compromis sapent la confiance des citoyens dans la justice et encouragent l’impunité.
Sur le plan politique, la LUCHA appelle le président de la République à renoncer à toute tentative de révision constitutionnelle ou de troisième mandat, qu’elle considère comme une menace à la stabilité démocratique du pays.
Treize ans de lutte citoyenne
Fondée en 2012 à Goma, en pleine crise du M23, la LUCHA est un mouvement citoyen non violent, créé par de jeunes Congolais engagés pour le changement, la démocratie, la justice sociale et la bonne gouvernance. Depuis ses débuts, elle s’illustre par des actions pacifiques, des campagnes de sensibilisation et une parole indépendante au service du peuple Congolais.
Treize (13) ans plus tard, alors que le pays est de nouveau confronté à une résurgence de la violence dans l’Est et à des tensions politiques à Kinshasa, la LUCHA reste fidèle à sa mission : défendre les droits du peuple congolais, refuser toute forme de compromission et militer pour une paix durable fondée sur la vérité, la justice et la responsabilité.
Diddy MASTAKI