Transport en crise à Kinshasa : le député Gatien Iracan interpelle le ministre des Transports
Face à la crise persistante du transport en commun à Kinshasa, le député national Gatien Iracan a décidé de hausser le ton. Le mardi 06 mai, il a annoncé avoir déposé une question écrite à l’attention du Vice-Premier ministre en charge des Transports et Voies de communication, Jean-Pierre Bemba.
Dans une déclaration relayée sur les réseaux sociaux, le député de l’opposition n’a pas mâché ses mots : « J'ai déposé la question écrite au VPM, Ministre des Transports et Voies de communication Jean-Pierre Bemba par rapport à la difficulté d'accès au transport en commun dans la ville de Kinshasa. J'espère que le Bureau de l'Assemblée nationale va respecter le peuple pour ne pas bloquer le processus comme il en a l'habitude », a déclaré Gatien Iracan via son compte X (ex-Twitter).
Depuis plusieurs mois, les Kinois font face à de graves perturbations dans la mobilité urbaine : files interminables aux arrêts de bus, hausse du prix des trajets en taxi, vétusté du parc automobile public, et manque de régulation du secteur informel.
Pour Gatien Iracan, cette situation « aggrave la souffrance des populations » et nécessite des réponses claires du gouvernement. La question écrite vise notamment à obtenir des explications sur les mesures prévues par le ministère pour résoudre cette crise devenue structurelle.
Le député n’a pas manqué de pointer du doigt le Bureau de l’Assemblée nationale, qu’il accuse de bloquer régulièrement les initiatives parlementaires d’interpellation.
« Le peuple mérite la transparence. Ce n’est pas un caprice, c’est un droit constitutionnel de hdemander des comptes à ceux qui gouvernent », a-t-il insisté.
Cette initiative intervient dans un contexte de forte attente citoyenne vis-à-vis des députés, appelés à exercer pleinement leur mission de contrôle de l’action gouvernementale. Si la question écrite est jugée recevable, le ministre Bemba devra répondre devant la plénière ou par écrit, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Diddy MASTAKI
