
Beni : Dix abatteurs des bovins présentent sur leurs corps des signes qui font état des éruptions cutanées
Dix (10) abatteurs des bovins en ville de Beni au Nord-Kivu dans l’Est de la République Démocratique du Congo présentent sur leurs corps des signes faisant état des éruptions cutanées prurigineuses sous forme des vésicules, des frissons, céphalées et quelques fois la fièvre.
La nouvelle a été livrée par le vétérinaire gérant de l’abattoir qui indique qu’il s’agit d’une situation anormale survenue à l’abattoir public de Beni où on abat uniquement les bovins.
En effet certains signes identiques ont été constatés sur les abatteurs au même moment faisant penser à une maladie à caractère épidémique ou zoonose.
“Alertée par le gérant dudit abattoir, une équipe mixte composée des agents du BCZ Beni et des agents du SENES ville de Beni ont effectué une descente pour s’enquérir de la situation. Après investigation, il a été constaté que ces signes font état des éruptions cutanées prurigineuses sous forme des vésicules, des frissons, céphalées et quelques fois la fièvre”, a fait savoir notre source.
Quant à l’évolution des signes, le début part d’une vésicule se transformant à une phlyctène ; dès que la phlyctène est rompue la partie touchée devient comme une brûlure d’autres des plaies, situation qui laisse à croire que selon les investigateurs qui ont pensé à : Soit Monkeypox, soit Cowpox, soit une leishmaniose, soit une autre zoonose encore à identifier ».
“La période du début des signes est comprise entre le 27 septembre au 02 octobre 2022, et les personnes touchées sont au nombre de dix (10) parmi lesquelles deux (2) enfants de deux (2) ans issus des deux (2) mamans qui manipulent la viande à l’abattoir. Comme actions : huit (8) suspects sont en isolement à l’Hôpital Général de Beni; le prélèvement a été effectué sur neuf (9) suspects le 06 et expédié à l’INRB. Un (1) cas s’est évadé et un autre est suivi à la maison. Un pré-listage de deux cent cinquante et huit (258) contacts a été effectué dont trois (3) Médecins vétérinaires, sept (7) techniciens vétérinaires, quarante (40) bouchers, cent (100) autres manipulateurs des viandes et trente-huit (38) membres de famille,” ajoute notre source.
Cependant, un agent de santé contacté par la rédaction de Congorassure.cd renseigne que : “ Effectivement, c’est depuis près de trois (3) semaines que certains agents ont présenté des symptômes et des signes qui ont conduit la hiérarchie de l’abattoir de saisir l’INRB. Il n’y a pas de mystère, il y a déjà un diagnostic différentiel sur cette base clinique. On attend le laboratoire et aussi que d’autres personnes se révèlent pour bénéficier de l’isolement et observation(…)”.
Les autorités sanitaires congolaises ont promis apporter un peu plus d’éclaircissements après des recherches profondes qui sont déjà en cours.