
12 juin 2024 -12 juin 2025, un an des massacres des civils par les ADF (Allied Democratic Forces) dans la partie nord du territoire de Lubero, dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Les habitants gardent à la fois un souvenir inoubliable et résilient pour les habitants.
Ces tueries ont débuté le 12 juin 2024 au village Mayikengu en secteur des Bapere, avant de s'étendre dans environ 20 autres villages, dont Vuyinga, en chefferie des Baswagha, à une quarantaine de kilomètres de la ville de Butembo, dans la province du Nord-Kivu.
Souvenir mémorable des atrocités
En marge du triste anniversaire, les habitants des agglomérations de Njiapanda et Mangurejipa ainsi que d'autres villages touchés ont cessé des activités socio-économiques, en mémoire des victimes.
Écoles, petit commerce et activités champêtres n'ont pas tourné. Certains habitants se rappellent la douleur vécue à cette date.
« J'ai consacré la journée à ces gens qui ont perdu leurs vies le 12 juin 2024. Je suis concerné parce que nos enfants ont été aussi tués », souvient tristement un Père qui a perdu deux de ses enfants.
L'activisme des ADF a impacté négativement les activités scolaires. Des élèves tués et d'autres en fuite.
« Quand nous avons appris parlé de massacres tout le monde était presque parti pour Butembo. Moi étant préfet de l'institut Someya, je reconnais mes parents et mes élèves massacrés ce jour-là », se désole un Préfet des études.
Des dégâts humains et matériels
Une année après, au moins 1 500 personnes ont péri dans différentes incursions des terroristes ADF à Bapere et Baswagha.
« Durant une année, plus de 1 500 personnes ont sommairement perdu leurs vies. Nombreuses d’entre elles sont portées disparues », dresse Fiston Kabunga, acteur des forces vives à Njiapanda.
La société civile locale déplore également l'incendie des maisons et biens de la population ainsi que les pillages des biens.
Ces massacres ont poussé des milliers d'habitants de Bapere et Baswagha à quitter leurs villages, en direction des grandes agglomérations dont Butembo.
D'autres habitants résilients vaquent à leurs occupations quotidiennes, malgré la précarité sécuritaire. Ces tueries ont créé une détérioration de la situation humanitaire dans la région.
Martin Leku