
À Goma, la tension monte dans le milieu judiciaire. Refusant de cautionner l’initiative de l’Alliance Fleuve du Congo (AFC) et du M23, plusieurs hauts magistrats ont été sommés de libérer les maisons de l’État qu’ils occupaient à Bukavu et à Goma. Malgré ce contexte délicat, près de 800 candidats ont participé dimanche 14 septembre au test d’intégration à la magistrature organisé à l’Université de Goma, sur le Campus du Lac.
Le CSM met en garde contre les fausses annonces
Face à la circulation de vidéos et d’audios annonçant un prétendu recrutement de magistrats et la reconstitution du pouvoir judiciaire dans des zones encore sous occupation armée, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a réagi vendredi dans un communiqué officiel. Signé par son Président, Dieudonné Kamuleta Badibanga, également président de la Cour constitutionnelle, le texte rappelle que seuls la Constitution Congolaise (articles 149 et 152), le Statut des magistrats et la loi organique sur l’organisation et le fonctionnement du CSM confèrent à cette institution la compétence exclusive de recruter et de gérer les magistrats sur l’ensemble du territoire national.
« Toute velléité de recrutement des magistrats ou de reconstitution du système judiciaire orchestrée en violation des textes légaux ne produira aucun effet juridique. Les actes ainsi posés sont nuls et de nullité absolue », précise le communiqué.
Un avertissement clair aux magistrats des zones occupées
Le CSM met particulièrement en garde les magistrats résidant dans les zones sous occupation armée, les exhortant à ne pas céder à ces initiatives qu’il qualifie « d’ennemies du peuple congolais ». L’institution rappelle que tout contrevenant s’expose à de lourdes sanctions pénales et disciplinaires, soulignant ainsi son engagement à préserver l’intégrité et l’autorité de la justice Congolaise.
Diddy MASTAKI