
Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a apporté des précisions importantes sur les mesures en faveur des petits commerçants dits « vulnérables » opérant aux frontières du pays. Devant les députés nationaux, il a expliqué que ces acteurs économiques ne sont pas concernés par les grandes opérations d’importation, notamment celles impliquant des conteneurs en provenance de Chine.
« Effectivement, vous comprenez qu’un vulnérable ne peut pas importer un conteneur de Chine. C’est pourquoi il n’est pas concerné par l’opération », a-t-il souligné.
Julien Paluku a par ailleurs annoncé la signature récente d’un arrêté interministériel conjointement établi avec le ministère des Finances. Ce document fixe les modalités du régime commercial simplifié, surnommé « les RECOs », destiné à encadrer les échanges transfrontaliers des petits commerçants.
Selon cet arrêté, toute personne opérant à la frontière avec un volume d’échanges n’excédant pas 500 dollars Américains par jour pourra bénéficier d’exemptions fiscales sur certaines taxes. Cette mesure vise à faciliter le commerce pour les populations vulnérables tout en évitant les abus.
« Si on autorise plus que cela, on va encourager ce qu’on veut interdire, notamment le fractionnement des marchandises », a expliqué le ministre, en référence aux pratiques de contournement des taxes douanières par certains commerçants.
Julien Paluku a également rappelé que le petit commerce transfrontalier relève de la compétence exclusive des provinces, conformément à la Constitution.
« C’est donc aux gouverneurs des provinces de devoir le réglementer », a-t-il insisté.
Cette intervention du ministre s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour structurer l’économie informelle et encourager l’intégration régionale tout en protégeant les intérêts des petits opérateurs économiques du pays.
Diddy MASTAKI