
Le Gouverneur de la province du Kasaï-Oriental, Jean-Paul Mbwebwa Kapo, est officiellement contraint de passer le relais à son Vice-Gouverneur, à la suite de sa mise en accusation par l’Assemblée provinciale.
Cette décision est dictée par une correspondance du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, datée du lundi 19 mai 2025.
Dans cette correspondance, le VPM Shabani rappelle que la mesure est fondée sur l’article 160 de la loi électorale, modifiée par la loi n°17/013 du 24 décembre 2017, elle-même complétée par la loi n°06/006 du 9 mars 2006. Il est précisé que la remise et reprise entre le gouverneur et son adjoint a été supervisée par l’inspecteur provincial de l’Inspection générale territoriale (IGTER), avec l’appui du comité provincial de sécurité.
La mise en accusation de Jean-Paul Mbwebwa Kapo est intervenue, le samedi 10 mai 2025. L’Assemblée provinciale du Kasaï-Oriental a pris cette décision à l’issue d’un vote, après examen du rapport d’une commission parlementaire d’enquête qui couvre la période allant du 1er juillet 2024 à mai 2025.
Selon les conclusions de cette commission, le gouverneur est accusé d’avoir détourné trois (03) millions de dollars Américains de subventions gouvernementales destinées à des travaux publics, 100 000 dollars affectés à la relance agricole, ainsi que 450 millions de francs Congolais provenant de rétrocessions.
Le document fait également état de plusieurs irrégularités, notamment la dissimulation d’effectifs, la falsification de documents et l’utilisation de factures non conformes.
Sur les vingt-quatre (24) députés présents lors de la plénière, quatorze (14) ont voté en faveur de la mise en accusation, neuf (09) s’y sont opposés, et un (01) bulletin a été déclaré nul. Le dossier a été transmis à la justice le lundi 19 mai, pour la suite de la procédure.
Jean-Paul Mbwebwa Kapo, de son côté, rejette ces accusations portées contre lui. Il affirme avoir utilisé les fonds publics pour l’achat de véhicules administratifs, la finalisation de travaux en cours, l’acquisition des matériels agricoles, le paiement de salaires, ainsi que le placement de certains fonds en attente de validation administrative.
Rédaction