Dans une déclaration publiée ce 25 novembre 2025, la Banque de la République du Burundi (BRB) a révélé que la décision d’effectuer certaines importations depuis la Chine en utilisant le yuan figure parmi les facteurs ayant contribué à la récente appréciation du franc Burundais.
Édouard Normand Bigendako, gouverneur de la BRB, a indiqué qu’avec la mise en œuvre de la nouvelle politique macroéconomique, des avancées notables ont été observées, notamment une amélioration du taux de change. Il a assuré que la BRB continue de déployer des efforts pour stabiliser les prix sur le marché.
Interrogé sur la possibilité d’une disponibilité accrue de devises étrangères, il a répondu par un proverbe rundi : « Isoro soro igwira iyo igiye », pour illustrer que la situation évolue dans la bonne direction, notamment grâce aux exportations (café, thé, minerais) et aux transferts de fonds des Burundais travaillant à l’étranger. Concernant le marché noir de change, souvent alimenté par une forte demande en devises, le gouverneur a précisé que la nouvelle réglementation permet désormais aux industries burundaises ayant besoin de matières premières en provenance de Chine d'accéder directement aux devises via la BRB. Il a cité l'exemple de la BRARUDI, autrefois contrainte de recourir à des circuits parallèles, et qui est désormais autorisée à s'approvisionner auprès de la banque centrale.
Il a conclu en rappelant que la stabilité du franc dépend aussi de la productivité intérieure. Il a encouragé les porteurs de projets agricoles à solliciter des crédits bancaires afin d’accroître leur production, facteur clé pour générer des devises et soutenir la valeur de la monnaie nationale.
DM Ngovoka