La Cour d’appel de Paris a confirmé le 23 octobre la condamnation du Dr Sosthène Munyemana à 24 ans de réclusion criminelle pour génocide, crimes contre l’humanité et complicité de génocide commis lors du génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 au Rwanda.
La décision, rendue publique le jeudi, marque une étape importante dans les efforts de la justice Française pour juger les présumés responsables des crimes commis durant cette tragédie qui a coûté la vie à plus de 800 000 personnes.
L’ambassade de France au Rwanda a confirmé cette information, soulignant la volonté des autorités judiciaires Françaises de poursuivre leur engagement dans la lutte contre l’impunité.
De son côté, le ministre Rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a salué la décision de la justice française, y voyant un signal fort en faveur des victimes.
« Merci à la justice française pour ses efforts à rendre justice aux victimes du génocide perpétré contre lesTutsi, comme l’atteste la confirmation hier, par la Cour d’appel de Paris, de la condamnation du Dr Sosthène Munyemana à 24 ans de prison pour génocide, crimes contre l’humanité et complicité de génocide », a déclaré le ministre sur X (ancien Twitter).
Le Dr Sosthène Munyemana, gynécologue de formation, avait été reconnu coupable en décembre 2023 pour son rôle présumé dans l’organisation et la facilitation des massacres à Tumba, dans la préfecture de Butare. Son procès avait été l’un des plus marquants parmi ceux tenus en France dans le cadre de la compétence universelle liée au génocide Rwandais.
Cette décision de la Cour d’appel de Paris confirme la ligne de fermeté de la justice française à l’égard des présumés génocidaires vivant sur son sol et vient renforcer la coopération judiciaire entre Paris et Kigali dans la lutte contre l’impunité.
Diddy MASTAKI